Fruits et légumes : bio ou pas?

Bannière de remise de diplômes traditionnelle ludique et festive en jaune et vert-3

Lorsque vient le temps de choisir quels fruits et légumes iront dans notre panier, plusieurs facteurs peuvent entrer en jeux : le prix, la fraîcheur, la provenance, bio ou pas, le rapport quantité/prix.

On s’entend que les semaines où le chou-fleur se détaille plus de 5$ l’unité, la plupart d’entre nous laissent tomber cette option là pour la semaine, non? Moi, ce qui me fait aussi changer d’avis sur un fruit X ou un légume Y, c’est quand je connais sa provenance. Des pommes qui viennent de la Nouvelle-Zélande, vraiment? Euh non! S’il y a un fruit qu’on produit en quantité industrielle au Québec, c’est bien une pomme. Hors de question alors que je mette celles de l’autre bout du monde dans mon panier.

L’un des principes fondateurs de la DME est d’offrir la qualité et bébé gère la quantité. En ce qui concerne les aliments biologiques, les auteures Rapley et Murkett concèdent que la méthode «tout ou rien» n’a pas à s’appliquer ici; parfois ces aliments sont hors de prix alors que d’autres, ils sont simplement introuvables.

Dans leur livre, plusieurs pistes pour minimiser la quantité de pesticides/herbicides et autres qui sont ingérés par votre famille :

Traduction libre  de Rapley et Murkett 2010 (1)

  • Achetez bio si vous le pouvez, priorisez les aliments qui sont consommés fréquemment par vos bébés; comparez les prix
  • Adoptez un fermier de famille ou abonnez vous à un service de livraison de panier bio
  • Achetez des fruits et légumes cultivés localement et de saison – qui seront plus frais que ceux qui sont importés (les fruits et légumes importés sont souvent cueillis avant d’être murs et sont entreposés un certain temps avant d’être au supermarché
  • Si vous achetez bio, mangez la pelure car les nutriments se situent juste en dessous (la pelure des fruits et légumes non bio contient des pesticides c’est pourquoi il est préférable de les peler)
  • Lavez tous les fruits et légumes que vous achetez (avec du vinaigre dilué ou un produit spécialement conçu à cet effet)
  • Faire cuire à la vapeur les légumes au lieu de les bouillir pour diminuer la perte de nutriments
  • Réutiliser l’eau de cuisson des légumes (pour des bouillons ou des sauces) afin de ne pas perdre les nutriments
  • Couper les fruits et légumes juste avant de les manger pour diminuer la perte de nutriments
  • Préférer les aliments congelés à ceux en conserve
  • Si vous achetez des aliments en conserve, les prendre dans l’eau, leur jus ou l’huile plutôt que dans un sirop ou de l’eau salée
  • Éviter le plus possible les mets préparés

Saviez-vous qu’il existe aussi un organisme sans but lucratif nommé EnvironmentalWorking Group (EWG) dont la mission est de donner le pouvoir aux gens de vivre plus en santé dans un environnement meilleur. Chaque année, cet organisme américain émet deux palmarès; «the dirtydozen» et »the clean fifteen»; ce sont respectivement les fruits et légumes les plus contaminés par les pesticides et ceux qui le sont le moins. (2)

Le rang d’un fruit/légume est le résultat de six analyses soit :

  • Pourcentage des échantillons testés qui ont un niveau détectable de pesticides
  • Pourcentage des échantillons qui avaient deux pesticides ou plus
  • Nombre moyen de pesticides trouvés sur un échantillon
  • Nombre maximal de pesticides trouvé sur un échantillon
  • Quantité moyenne de tous les pesticides trouvées sur un échantillon (en parties par million : ppm)
  • Nombre total de pesticides trouvés sur le produit

Les résultats analysés sont ceux de tests effectués par le département de l’agriculture américain (USDA) et ceux de la FDA (Food and Drug administration)

Tel que l’explique Bernard Lavallée – le nutritionniste urbain «Cependant, puisque ce sont les parties habituellement consommées qui sont analysées, les aliments qui contiennent le moins de résidus de pesticides ne sont pas nécessairement ceux dont la culture nécessite le moins ces produits» (3)

Êtes-vous curieux de savoir qui a détrôné la pomme au sommet de ce palmarès de la douzaine sale (dirty dozen) des aliments les plus contaminés pour 2016?

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Pour en apprendre davantage sur la culture de la fraise et pourquoi elle est désormais au sommet de la liste, allez lire ici.

  1. Fraise
  2. pomme
  3. nectarine
  4. pêche
  5. céleri
  6. raisin
  7. cerise
  8. épinard
  9. tomate
  10. poivron
  11. tomate cerise
  12. concombre.

Pour ce qui est du palmarès des quinze propres  (Clean Fifteen), voici le #1 

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  1. maïs sucré
  2. ananas
  3. chou
  4. petits pois
  5. oignon
  6. asperge
  7. mange
  8. papaye
  9. kiwis
  10. aubergine
  11. melon miel
  12. pamplemousse
  13. cantaloup
  14. chou-fleur

Bien entendu, il est toujours préférable de manger les aliments de la liste des douze plus contaminés que des aliments ultra transformés bourrés de sucre et de gras, n’est-ce pas?!

À la maison, quelles sont nos actions pour réduire les pesticides/herbicides/ autres indésirables? J’ai la chance d’avoir une maman qui fait un gigantesque jardin et qui cultive plusieurs petits fruits. Donc l’été nos fruits et légumes proviennent majoritairement du jardin directement, sans aucun pesticide ou autre. Nous congelons aussi une bonne partie des récoltes de fraises/framboises/bleuets alors j’en achète très peu les autres mois de l’année… nous les consommons majoritairement dans nos smoothies. Nous congelons aussi certains légumes et une bonne partie de la récolte est mise en conserve.

L’hiver prochain, pour réduire davantage notre consommation de légumes issus de l’agriculture conventionnelle, j’aimerais nous abonner à un panier bio qui serait livré à chaque semaine ou aux deux semaines. Pour l’instant je supervise la pousse de mes plants  de tomates, poivrons, basilic, etc. en espérant que Dame Nature me permette de les mettre en terre sans trop de retard!

Et vous, faites-vous du bio une priorité dans votre alimentation?


Copie de Bannière de remise de diplômes traditionnelle ludique et festive en jaune et vert

Rédigé par Joelle Petit

Sources : 

(1) RapleyetMurkett. (2010) The Essential Guide to Introducing Solid Foods and Helping Your Baby to grow up a Happy and Confident Eater.

(2) Environmental Working group http://www.ewg.org/about-us

(3) Lavallée, Bernard – Le nutritionniste urbain. Sauver la planète une bouchée à la fois. 2015. Les éditions la presse.

Photos de pixabay

2 réponses à “Fruits et légumes : bio ou pas?”

  1. Avatar de Doria
    Doria

    Ici, fruits et légumes bio le plus possible, surtout pour bébé. La provenance est aussi importante, et priorité aux fruits et légumes de saison 😉
    Certaines épiceries spécialisée offrent une gamme de produits bio et pour un prix très proche des produits conventionnels, et ça c’est quand c’est pas moins cher!

  2. Avatar de Steven
    Steven

    En ce qui me concerne, je fuis le bio comme la peste! Pour avoir travaillé dans le milieu, les règles pourtant claires et strictes de la certification sont très loin d’être respectées et bien souvent, les produits “bio” sont cultivés dans la même serre que ceux qui ne le sont pas (avec projection de pesticides à la buse, c’est pas si mal, mais avec un système de fumaison au plafond de la serre, j’ai bien du mal à croire que les pesticides s’arrêtent là où commence la section biologique), des engrais chimiques sont mélangés au fumier pour accroître l’efficacité… J’ai l’impression de payer dans le vide! Je préfère et de loin acheter local, de petits-moyens producteurs qui me permettent de visiter leurs installations… Bien souvent, on réalise que leurs techniques de production, bien que ne répondant pas nécessairement à la lettre à la certification biologique, est très loin du cauchemar empoisonné qu’on nous vend ad nauseam dans les médias!


2 réponses à “Fruits et légumes : bio ou pas?”

  1. Ici, fruits et légumes bio le plus possible, surtout pour bébé. La provenance est aussi importante, et priorité aux fruits et légumes de saison 😉
    Certaines épiceries spécialisée offrent une gamme de produits bio et pour un prix très proche des produits conventionnels, et ça c’est quand c’est pas moins cher!

  2. En ce qui me concerne, je fuis le bio comme la peste! Pour avoir travaillé dans le milieu, les règles pourtant claires et strictes de la certification sont très loin d’être respectées et bien souvent, les produits “bio” sont cultivés dans la même serre que ceux qui ne le sont pas (avec projection de pesticides à la buse, c’est pas si mal, mais avec un système de fumaison au plafond de la serre, j’ai bien du mal à croire que les pesticides s’arrêtent là où commence la section biologique), des engrais chimiques sont mélangés au fumier pour accroître l’efficacité… J’ai l’impression de payer dans le vide! Je préfère et de loin acheter local, de petits-moyens producteurs qui me permettent de visiter leurs installations… Bien souvent, on réalise que leurs techniques de production, bien que ne répondant pas nécessairement à la lettre à la certification biologique, est très loin du cauchemar empoisonné qu’on nous vend ad nauseam dans les médias!

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