Pas de morceaux avant 6 mois!

Un rappel récurrent à faire auprès de parents s’intéressant à la DME est qu’il est important d’attendre que bébé ait 6 mois avant de lui proposer son premier repas de morceaux, tout en s’assurant aussi qu’il remplit tous les critères nécessaires pour débuter l’aventure.

Il est fréquent, entre les 4 et 6 mois de bébé, de ressentir l’appel de l’alimentation solide. Que ce soit pour occuper nos journées avec notre bébé ou tout simplement pour nourrir nos espoirs d’un bébé qui dort mieux (à noter que le fait de manger n’a souvent rien à voir avec la qualité de sommeil des petits!), toutes les raisons sont bonnes pour avoir hâte d’entreprendre cette nouvelle étape. Toutefois, la DME, ce n’est pas avant 6 mois!

Ce n’est pas un âge arbitraire qui a été fixé au hasard: les 6 mois des bébés marquent une étape développementale importante au niveau des habiletés nécessaires à l’alimentation autonome. Avant cet âge, les habiletés de préhension et de mastication ne sont pas assez matures pour gérer les morceaux, ce qui expose le bébé à un risque accru d’étouffement.

De la même façon que vous n’installeriez pas votre bébé sur un vélo avant qu’il ait appris à marcher, il serait hâtif de lui proposer un morceau de banane avant même qu’il n’ait appris à mâcher des aliments. Il est possible qu’il réussisse à porter la banane à sa bouche et qu’il semble en mesure d’en manger, mais les risques d’étouffement sont bien présents chez les bébés de moins de 6 mois compte tenu de leur incapacité, pour la très grande majorité, à mâcher et déglutir adéquatement les aliments solides.

Il y a plusieurs raisons qui justifient le besoin d’offrir des aliments solides aux bébés avant l’âge de 6 mois (retard de croissance ou encore hauts risques d’allergies alimentaires): si c’est votre cas, optez pour les purées et faites une transition vers la DME lorsque bébé sera prêt. Si c’est seulement de l’impatience, il y a différentes façons pour s’aider à patienter et je crois qu’on est tous d’accords que si c’est la sécurité de notre bébé qui est en jeu, l’attente en vaut la peine!


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Rédigé par Laurence Morency-Guay 

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