Bébé est frustré?

Lors des repas, bébé est frustré. Il crache tout, il pleure, il s’agite sur sa chaise-haute. Il lance la nourriture, il refuse de manger et il gaspille tout. Que faire?

La première question qu’il faut se poser lorsqu’on remarque que notre bébé semble être irritable aux heures des repas même s’il était de très bonne humeur quelques instants plus tôt, c’est: est-ce qu’il est réellement prêt à entamer son aventure de diversification ? Un bébé qui n’est pas prêt ne sera pas en mesure de garder les aliments en bouche, puisque son réflexe d’extrusion ne sera pas encore disparu. Et à la longue, avoir en bouche une texture et un goût nouveau qui ne fait que se promener entre notre langue et notre palais, ça peut devenir frustrant et même désagréable!

Si bébé semble agité, qu’il pleure et qu’il refuse tout aliment même si ce sera pourtant l’heure d’un repas, il a peut-être trop faim ? Se nourrir avec des aliments en les saisissant, en les mastiquant, en les ingérant morceau par morceau… c’est plus de travail que de boire du lait! Offrez le lait avant les repas pour que votre mini soit plus réceptif à explorer les aliments et à les manger. Au début, comme c’est surtout de l’expérimentation, inutile d’attendre qu’il ait très faim pour lui présenter les repas. Si après quelques mois vous trouvez qu’il ne mange absolument pas, diminuez les quantités de lait avant les repas, mais rappelez-vous que jusqu’à 9 mois, le lait équivaut à 80% de l’apport nutritionnel alimentaire de son alimentation, puis 50% jusqu’à 1 an! C’est donc l’aliment principal: oui bébé doit manger solide (en priorisant les aliments riches en fer), mais on veut aussi qu’il consomme son lait.

Peut-être que les aliments proposés ne sont pas adaptés aux habiletés de bébé. S’il n’arrive pas à bien les saisir ou à les ingérer, il peut devenir frustré! Assurez-vous que la taille de la nourriture offerte respecte ses habiletés de préhension et que la texture va de pair avec ses habiletés de mastication.

Parfois, bébé peut être réticent face à certaines textures. Variez les choix d’aliments afin d’observer les préférences de votre petit mangeur. Si quelque chose ne lui plait pas et qu’on s’acharne à le lui faire manger, ça devient irritant! Certains enfants sont plus fines bouches… ils n’aiment pas quand c’est trop juteux, trop sec, trop pâteux, trop liquide, trop mou, trop dure… les options sont très nombreuses!

Ne pas oublier que chaque enfant vient avec un tempérament bien à lui. Leur tempérament se définit sur plusieurs critères, dont la réaction à la nouveauté et le seuil sensoriel. Ainsi, certains enfants seront plus réactifs lorsqu’ils découvriront des choses nouvelles, comme des aliments qui leur offrent différents goûts et textures, et auront tendance à montrer cette réaction toute en intensité et en frustration. Il y a aussi certains enfants qui ont un seuil sensoriel moins tolérant pour certaines textures et certains goûts, et vont trouver l’expérience alimentaire trop stimulante. Ils n’aimeront pas cette surstimulation et réagiront en conséquence. Il est important d’observer nos enfants afin de bien connaître leurs limites afin de s’y adapter. Les enfants qui réagissent moins bien à la nouveauté auront besoin qu’on y aille tranquillement; qu’on leur offre plus longtemps les mêmes aliments et qu’on introduise les nouvelles saveurs plus doucement, en plus petites quantités. Même chose avec les enfants plus sensibles aux textures et aux goûts: introduire d’abord des aliments plus fades avant d’oser la nourriture épicée et riche!

Chose certaine, en tant que parent, vous saurez reconnaitre les sources de frustrations de votre bébé. Soyez simplement patients afin de bien les cibler et respectez leur rythme!


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Rédigé par Laurence Morency-Guay

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2 réponses à “Bébé est frustré?”

  1. Conseils pour bébés de pays riches, les bébés de familles très pauvres n’ont pas de frustrations au moment des repas, ils ont faim et mangent ce qu’on leur donne.
    Et si on arrêtait de ne pas frustrer les enfants, on aurait peut-être une société plus tolérante aux frustrations inévitables dans la vraie vie.

  2. Les frustrations sont effectivement inévitables et même si on aide les parents ayant plus de moyens à nourrir leurs enfants, nous ne sommes pas moins conscients de nos privilèges en tant que société avec plus de ressources que d’autres. Ici, il n’est pas question “de ne pas frustrer les enfants”, mais de mieux comprendre leurs comportements afin de soutenir leur développement et de les accompagner dans la bienveillance auprès de chaque facette de leur développement.

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